Un matin presque comme un autre

Elle se réveille, le réveil n’a pas encore sonné.
Elle n’a pas beaucoup dormi, comme souvent.
Elle prend son smartphone, regarde les twittes de la nuit.
Elle relie ce twitte, sourit, son cœur bat plus fort, le retwitte.
Elle se lève, prend une douche, se peigne soigneusement, s’habille.
Elle déjeune d’une tasse de thé, de quelques fruits, régime oblige.
Elle relit, les mails reçus sur cette boîte ouverte spécialement.
Elle, la femme aux mille projets en a un qui lui tient à cœur.
Elle met ses lunettes, relit quelques pages du dossier de son projet.
Elle entend sa fille se réveiller, va la chercher, l’embrasse tendrement.
Elle lui prépare son déjeuner, un peu de chocolat chaud, des fruits.
Elle va bientôt partir, sa mère arrive, lui confie son petit amour.
Elle regarde encore ses twittes, en choisit quelques uns, envoie un message.
Elle descend au parking, monte dans sa voiture, démarre, sort, le ciel est gris.
Elle sait que ce matin n’est pas comme les autres, des décisions à prendre.
Elle sait que pour une décision elle peut compter sur l’aide des autres, son projet.
Elle se demande pour l’autre quoi faire, repousser, oser, son cœur dit oui, sa tête dit peut-être.
Elle aimerait qu’un autre prenne cette décision, le fera-t-il, restera-t-il autiste, pourquoi?
Elle ne comprend pas, ne veut pas comprendre, trop fière, a-t-il raison, trop différent!
Elle se demande ce que dit ce motif, est-il une demi-excuse cachant autre chose?
Elle arrive à son bureau du moment, se gare, regarde ses twittes, il est réveillé.
Elle descend de sa voiture, va essayer de ne pas penser à lui, lui ne pense qu’à elle.
Elle se dit, un matin presque comme un autre s’il n’y avait eu ce twitte hier.