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Petite Cassandra

Petite Cassandra, je t'ai découverte un soir sur Facebook où une amie, virtuelle et réelle, posta un de ces bulletins de ta santé que depuis j'attends chaque soir. Chaque soir ton regard, trop souvent triste, est celui d'une enfant que j'aimerai rendre heureuse d'une simple prière à mon Dieu que j'aime. Des enfants malades comme toi, il y en a des milliers en France, des millions de par le monde. Égoïstement, parce que je te connais un peu maintenant, c'est toi que je veux qui guérisse, oubliant tous les autres, sachant que je ne peux pas tous les sauver. Si je pouvais sauver qu'un seul enfant de par mon amour, je voudrais qu'il soit toi. Je fais un rêve, qu'un soir j'aille sur mon ordinateur et qu'il n'y ait plus de bulletin de ta santé.

 

Petite Cassandra, ce soir là je lirai le nom d'un autre enfant, que tes parents auront parrainé pour que nos milliers d'élans d'amour à nous les fans de ta page en guérissent un autre que toi. Lui ou elle guérit, ce sera le tour d'un autre ou d'une autre. Ainsi mois après mois, année après année, se succéderont les guéris de la leucémie, comme des miraculés revenants de Lourdes. Auxiliaires d'amour des médecins, notre seul médicament est une pilule de concentré d'amour, d'espoir et de rêve que l'on poste les uns et les autres, pour tenter de consoler tes parents et t'apporter un peu de notre cœur. Peut-être que tes parents te lisent quelques uns de ces "commentaires" d'amour le soir ou à la sieste, comme les belles histoires qu'on a lu ou lisons à nos enfants et nos petits-enfants.

 

Petite Cassandra, bats toi pour devenir grande. Écrase ce crabe qui sortit de tes os nage dans ton sang. Être malade nous paraît toujours injuste, mais quand c'est un enfant, un presque encore bébé, cela devient insupportable. Quel cœur de pierre faut-il avoir pour ignorer ton regard nous interpellant comme un immense pourquoi, auquel nous ne pouvons donner d'autre réponse qu'un regard de compassion, dans le silence d'un sourire triste. Triste, je ne le suis pas toujours. Gai, j'ai été quand les nouvelles de ta santé furent meilleures. Je me suis réjoui que tu reprennes du poids, que tu joues et que tu gazouilles. J'avais presque l'impression de t'entendre, de voir ta mère et ton père jouer avec toi, eux aussi joyeux.

 

Petite Cassandra, si je n'ai pas été touché par aussi grave maladie que toi, comme toi, j'ai connu l'aiguille dans mon corps étant enfant. Comme toi, j'ai pleuré quand l'infirmière me piquait pour me soigner. Comme toi, j'ai eu un nounours qui était aussi mon compagnon de chambre d'hôpital. Comme moi j'ai guéri, j'espère que tu guériras. C'est pour cela que je prie régulièrement, rompant de quelques jours, pour donner à mes prières plus de solennité et de force. Je ne peux pas faire autre chose, je ne suis pas médecin, ni magicien. Je suis juste un père et un grand-père, capable de ressentir la douleur de tes parents, mais aussi leurs espoirs et désespoirs, au rythme de tes bulletins de santé.

 

Petite Cassandra, passe une bonne nuit et fais de beaux rêves, car quand tu auras guéri, tu apprendras que nos rêves sont toujours plus beaux que la vie et que c'est grâce à eux que le mot espoir prend un jour réalité.

Pour aller sur sa page Facebook cliquez ici >   Cassandra, son combat contre la leucémie

 

Samedi 23 avril 2016, 01h15, quelque part sur les ondes de l'océan de la vie

 

Cassandra 001

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